Les milléniaux soucieux de l’environnement exigent un changement vers une vie plus saine
Même si l’annonce a été faite le jour du poisson d’avril, le nouveau repas alternatif sans viande de Burger King n’est pas une attrape. Le 1er avril, le berceau du Whopper a annoncé qu’il ferait des essais de cet Impossible Burger dans 59 de ses restaurants. Si ce lancement limité est réussi, l’entreprise prévoit en vendre partout au pays.
Elle n’est pas la seule. Les milléniaux soucieux de l’environnement aident à promouvoir un changement dans la manière dont les gens mangent. Bien que le pourcentage des Américains qui adhèrent à un régime alimentaire à base de plantes soit faible, il est plus élevé chez les personnes dans la trentaine et la quarantaine, selon un sondage de Gallup. Les commerçants alimentaires l’ont remarqué. Il y a augmentation des ventes et des offres d’aliments sans viande. Les restaurants White Castle vendent des burgers sans viande alors que les Taco Bell ont annoncé qu’ils faisaient des essais d’un menu végétarien.
L’influence des milléniaux est plus étendue que seulement dans les régimes alimentaires. Les milléniaux utilisent souvent leur pouvoir d’achat pour pousser des choix durables et sains dans tous les domaines de leur vie, incluant leur domicile. Voici comment les chefs de file dans le domaine du bâtiment et de la construction exploitent les nouvelles technologies pour répondre à ces tendances.
Une vie saine sera bientôt un fait
Eco Pulse rapporte que 66 % des milléniaux sont inquiets à propos de la qualité de l'air intérieur (QAI), et à juste titre. Au cours d’une seule année, une maison de six pièces amasse une moyenne de 18 kg (40 lb) de poussière qui peut être accompagnée d’au moins 45 produits chimiques toxiques, selon l’EPA. Et nous passons près de 90 % de notre temps à l’intérieur, où les niveaux de polluants peuvent être de 2 à 5 fois plus élevés qu’à l’extérieur.
Cette génération de propriétaires technophiles et hyperconscients sera plus nombreuse que les baby-boomers dès l’an prochain. Les constructeurs, architectes et autres professionnels en bâtiment avisés changent déjà leur stratégie commerciale pour combler les besoins de cet immense contingent de futurs propriétaires.
« Au cours des 15 prochaines années, nous allons voir une hausse des gens désirant un environnement de vie sain, » prévoit Kelly Nemergut, partenaire chez N2 Architecture. « Il y a plus de savoir là-dehors et les gens de la plus jeune génération en sont plus conscients. Ils feront leur propre éducation et s’assureront de faire ce qui convient le mieux pour leurs corps en éliminant les produits qui pourraient les rendre malades. Pour les consommateurs de demain, une maison saine sera leur prix d’entrée. » déclare-t-elle.
Vert ne signifie pas toujours propre
Kelly Nemergut ajoute que beaucoup d’acheteurs de maison désirent des solutions écoénergétiques parce que cela est à la mode, mais ils ne pensent pas aux bienfaits que les pratiques écologiques ont sur la santé. « Les architectes et les constructeurs doivent établir le lien pour que le consommateur comprenne que nous créons un environnement de vie, de jeu et de repos plus sain pour eux et leur famille. »
Alors que la construction des maisons se fait de plus en plus étanche pour qu’elles soient plus écoénergétiques, nous voilà confrontés à une diminution involontaire de la qualité de l’air intérieur. Autrefois, lorsque les maisons étaient construites sans effort pour l’économie d’énergie, il y avait de nombreuses possibilités pour l’entrée d’air frais et la sortie de l’air pollué, les contaminants, etc. La ventilation se faisait – automatiquement – alors que l’air trouvait un passage vers l’extérieur dans les fissures autour des fenêtres, des portes, des boîtes électriques, des joints entre les murs, les plafonds et les planchers.
Dans une résidence écoénergétique, il est nécessaire de gérer l’air intérieur que vous respirez afin de vous assurer qu’il soit propre et pur. Des études ont démontré que l’air intérieur d’une maison étanche peut contenir jusqu’à 10 fois plus de composés organiques volatils (COV) que l’air extérieur. Ces COV peuvent avoir de graves conséquences sur la santé, surtout pour les jeunes enfants ou les personnes asthmatiques ou ayant d’autres problèmes de santé.
Évaluation d’une maison saine par les données
Une nouvelle cuvée de spécialistes en matière de rénovation utilise la technologie – et les données obtenues – pour évaluer la santé d’une maison et s’assurer que la résidence « fonctionne bien comme un tout ». Les professionnels de la performance résidentielle peuvent venir constater la qualité, l’humidité, le débit de l’air et le flux thermique à la recherche des inefficacités. Les clients reçoivent des résultats scientifiques et ils peuvent déterminer où ils doivent mettre temps et argent et quelle amélioration en résultera.
Depuis des essais d’infiltrométrie, d’étanchéité des conduits et de débit de sortie des ventilateurs jusqu’au balayage thermique à l’infrarouge des enveloppes, les entrepreneurs avertis font déjà des tests de performance résidentielle afin de prouver – avec des données concrètes – que leur travail est meilleur que celui de la compétition. Les résultats des tests permettent aussi aux entrepreneurs de garantir leur travail pendant longtemps.
Selon un spécialiste, le but premier de la performance résidentielle est de fournir aux clients le contrôle sur leur environnement et de prévoir ce qui peut arriver, depuis comment ils se sentiront dans leur sous-sol l’hiver prochain jusqu’à quelle quantité de monoxyde de carbone leurs bébés vont respirer dans cinq ans.
Auteur(s)
Michael Moskowitz - Président-directeur général de Panasonic Corporation of North America