A driver reads a magazine behind the wheel of a self-driving car with a futuristic digital windshield overlay

Sur la route des voitures autonomes

L’établissement de la confiance en la technologie autonome s’effectue en quatre étapes

Depuis l’année passée, les résidents de la ville de Pittsburgh aux États-Unis partagent les rues de la ville avec des voitures Uber autonomes expérimentales. À Atlanta, un tronçon de route achalandé s’apprête aux véhicules autonomes qui peuvent communiquer avec des feux de circulation intelligents ainsi que d’autres infrastructures. Plus tôt cette année, le département des transports des États-Unis a annoncé l’expérimentation de dix sites de conduite autonome dans des villes telles que Madison dans l’état du Wisconsin et San Diego.

Ce que beaucoup d’américains ne savent pas est qu’ils utilisent déjà des fonctionnalités autonomes alors que la technologie autonome passe de la recherche à une réalité sur laquelle les personnes se fient quotidiennement. Dans une récente enquête effectuée par l’association automobile américaine (AAA), 59 % des personnes interrogées affirment vouloir des fonctionnalités liées à la technologie autonome dans leur prochain véhicule.

Leçons tirées du secteur de l’électronique grand public

Le moment est propice à l’implication dans la technologie automobile. L’évolution, les nouvelles idées et la volonté d’investissement dans les inventions n’ont jamais été meilleures. Ce que nous avons appris à Panasonic, après presque une centaine d’années de développement de technologies grand public, est que les consommateurs ne restent pas émerveillés longtemps lorsque le produit ne fonctionne pas. Les entreprises qui introduisent avec succès des innovations les conçoivent pour que les consommateurs puissent comprendre intuitivement toutes les fonctions. Une utilisation intuitive génère plaisir et confiance et pour les consommateurs, l’expérience fait préséance à la technologie.

La courbe d’adoption technologique nous permet de regrouper les innovations du secteur automobile des dernières décennies en quatre étapes : Latente, juste-à-temps, cognitive et précognitive. Il s’agit d’un processus très fastidieux, ce qui nous porte à croire que le transport autonome, sans intervention humaine, n’est pas dans un avenir proche.

1re étape : Les ceintures de sécurité—une technologie latente

Nous pouvons décrire l’étape latente comme étant celle où le conducteur doit intervenir pour déclencher une fonction. Les ceintures de sécurité en sont un exemple. Il a fallu des décennies pour identifier le besoin, pour les intégrer aux véhicules, et encore plus longtemps pour convaincre les conducteurs et passagers de les utiliser. Il en est de même pour le système de freins antiblocage (ABS) qui avait longtemps été rejeté parce que les conducteurs n’aimaient pas la sensation de leur fonctionnement.

2e étape : Les coussins gonflables sont arrivés juste-à-temps

Les coussins gonflables et les autres technologies de sécurité active ont propulsé l’industrie dans une étape de juste-à-temps – étape durant laquelle soit le véhicule ou le conducteur peut intervenir pour éviter une catastrophe. Le capteur d’un coussin gonflant active la technologie dès que les occupants en ont besoin.

3e étape : L’apprentissage des comportements des conducteurs

Aujourd’hui, les technologies cognitives peuvent « apprendre » les comportements, sens et réactions des conducteurs. Même en présence d’informations partielles, ces systèmes intelligents sont en mesure de pouvoir prendre des décisions pour augmenter la sécurité et instaurer la confiance dans les fonctionnalités autonomes plus sophistiquées. Nous communiquons maintenant avec les conducteurs à travers leurs sens – vision, ouïe, toucher – et nous fournissons du soutien en présence de difficultés sensorielles. Panasonic permet la réalisation de ces technologies par l’intégration d’une solution logicielle intermédiaire dans notre plateforme d’infodivertissement embarqué pour combler les lacunes dans le parcours du consommateur. Il nous est possible d’identifier des schémas de déplacement sans avoir à sélectionner manuellement les nouvelles, les informations routières et le divertissement pour faciliter le trajet.

4e étape : L’ère du raisonnement prédictif

Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, chaque jour aux États-Unis, plus de huit personnes perdent la vie dans des accidents routiers et 1 161 personnes subissent des blessures en raison de distraction au volant. Des changements s’imposent.

Au sein de l’industrie, nous avons fait de grands pas en ce qui a trait à la connaissance du consommateur. La prochaine initiative consiste à prédire les situations afin de combler davantage cette importante lacune, et accroître la sécurité, pour permettre aux les véhicules de pressentir une situation à venir – telle qu’une crevaison sur la 20e voiture précédente – et d’amorcer des procédures de prévention, avec ou sans l’assistance du conducteur pour conférer une expérience plus sécuritaire. À l’aube des systèmes précognitifs qui pourront coopérer avec l’environnement, l’infrastructure et les autres véhicules pour ainsi réduire la charge cognitive du conducteur, nous pourrons réduire la quantité d’attention qui lui est requise. Lorsque nous avons une meilleure connaissance du véhicule, des passagers et de l’environnement, il nous est possible de mieux comprendre comment utiliser ces technologies pour améliorer l’expérience. Cela dit, il ne s’agit pas de prévisions dans les prochains six mois, mais plutôt de compréhension quant aux besoins actuels des consommateurs. Peu importe où ils sont et ce qu’ils font.

Auteur(s)

Andrew Poliak - Vice-président, Innovation et planification des produits
Panasonic Automotive Systems of America