Wi-Fi dans le ciel
D’abord, il y a eu les guerriers du ciel – ces voyageurs d’affaires fréquents qui payent pour avoir la possibilité de travailler dans les nuages. Ils désirent des choses comme l’accès permanent aux courriels, des appels-conférences ininterrompus et des webinaires en direct plus qu’ils ne désirent le confort matériel comme des douches à bord et du champagne. Aujourd’hui, une connexion solide demeure spécialement importante pour ces passagers qui désirent travailler pendant le vol.
Pendant ce temps, la demande de la clientèle pour des services Wi-Fi en vol croît à pas de géant. L’industrie aérienne répond avec plus de vols connectés, des vitesses de connexion plus rapides et des nouvelles technologies. « La disponibilité de la connectivité Wi-Fi ayant un impact direct sur l’expérience globale du vol, l’adoption des plus récentes technologies Wi-Fi embarquées demeure un moyen efficace pour les compagnies aériennes de distinguer leur marque, » notait l’Étude globale sur les passagers en 2016, de l’Association internationale du voyage aérien.
Dans un récent article de blogue publié sur le site UP, M. Todd Hill, Directeur principal, Panasonic Avionics pour la planification de capacité globale par satellite, disait que les passagers sur les vols avec la meilleure connexion pouvaient atteindre des vitesses d’essai moyennes de 12 Mbps, avec des pointes maximales à 20 Mbps. Cela offre aux voyageurs d’affaires de meilleures options tant pour le travail que pour le loisir. « Ils ont la lecture vidéo et audio plus rapidement. Après le travail, ces voyageurs d’affaires font la même chose que nous tous. Ils vont sur Netflix. »
Nouveaux systèmes de satellites
L’amélioration du service dépend beaucoup de la flotte croissante de satellites de communications spécialisés. Ces deux dernières années, les opérateurs ont mis en orbite près d’une douzaine de satellites à haut débit qui utilisent la technologie des faisceaux ponctuels pour acheminer des charges de données plus importantes que dans les satellites conventionnels. Par exemple, en juin dernier, Eutelsat a lancé un nouveau satellite haute puissance qui relie les routes aériennes d’une surface géographique étendue au-dessus de la région Asie-Pacifique.
Les satellites ont deux avantages distincts sur les systèmes air-sol qui ont dominé les débuts du Wi-Fi en vol.
Premièrement, les systèmes air-sol se fient sur un réseau de tours cellulaires au sol, chacune ayant une portée géographique limitée. Un aéronef volant au-dessus d’un océan est beaucoup trop loin des tours cellulaires, ainsi ces systèmes ne peuvent être utilisés que pour des survols terrestres. Les satellites, suspendus en orbite géostationnaire au-dessus de la mer, peuvent combler ce vide entre les continents. Les satellites peuvent également offrir le service en survol terrestre.
Deuxièmement, les satellites plus récents offrent des vitesses de connexion plus rapides que les réseaux terrestres vieillissants. Tout cela se traduit par des coûts moindres et une capacité accrue pour des activités comme aller sur Facebook ou regarder des films.
Les compagnies aériennes ajoutent graduellement ces services de connectivité à leurs flottes. Selon Routehappy, la cote globale de sièges-miles offerts (mesure de la capacité en passagers des compagnies aériennes) « qui a une chance d’avoir le Wi-Fi à bord » a augmenté à 39 % en 2016, soit 10 % annuellement. Il estime que, pour les compagnies aériennes basées aux É.-U. seulement, la quantité de sièges-miles a augmenté à 83 %, par rapport à 77 % sur la période précédente.
Et à mesure que notre monde devient encore plus mobile, ces valeurs ne peuvent que continuer à croître. Aujourd’hui, un peu plus de 5 000 avions commerciaux offrent les services Wi-Fi. Dans les prochaines années, plus de 14 000 avions commerciaux offriront les services Wi-Fi, ce qui représente plus de la moitié de la flotte globale selon Juniper Research.