Tendance maison saine : il vaut mieux prévenir qu’être malade
Alors que les mots à la mode comme QAI et faible COV font partie du vocabulaire commun, il est évident que les consommateurs sont plus conscients de ce qui pourrait se cacher à l’intérieur de leur maison et potentiellement les rendre malades. Pour 70 % des acheteurs, l'empreinte sur la santé de leur maison a autant, sinon plus d’importance que les autres facteurs comme l’aspect esthétique, la durabilité et le coût, selon une étude sur les maisons éconergétiques et saines. Les constructeurs, les rénovateurs et les autres professionnels en bâtiment qui ne se préoccupent pas des problèmes de santé comme la qualité de l'air à l'intérieur échappent l’occasion de tirer profit de ce marché en croissance. Ils risquent de nuire à leurs clients et à leur réputation et même engendrer des poursuites.
Dans cet article de notre série sur les maisons saines pour les professionnels, nous nous penchons sur ce que les constructeurs, les architectes et les autres acteurs de cette industrie peuvent faire pour protéger les propriétaires de maison et leur propre entreprise.
Une maison non saine est une ordonnance de problèmes
Les acheteurs de maison commencent à faire le lien entre le travail effectué par les professionnels en bâtiment et les effets que ce travail peut avoir sur leur santé. Une étude auprès des propriétaires de maison commanditée par le National Association of Home Builders rapporte que ceux qui ont acheté une maison construite avec un minimum de cinq matériaux ou pratiques de construction plus sains disent que les membres de leur famille sont moins malades (30 %), plus confortables (31 %) et dorment mieux (39 %).
Le choix d’une peinture, d’un couvre-plancher, de l’isolation et d’autres matériaux écologiques est un excellent début, mais ce ne sont pas tous les consommateurs qui réalisent à quel point la ventilation, la circulation, l’humidité et la filtration de l’air jouent un rôle important sur la santé d’une maison et de ses occupants – jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Alors que la tendance vers l’achat de maisons éconergétiques et étanches augmente, les propriétaires ont de la difficulté à faire entrer de l’air frais et sortir l’air pollué. L’Organisation mondiale de la santé estime qu’environ 3,8 millions de personnes meurent chaque année des suites de la pollution de l’air domestique incluant le monoxyde de carbone et le formaldéhyde. Selon une étude, les contaminants intérieurs comme les moisissures, les poussières et la squame ont également contribué à l’augmentation de l’asthme chez de nombreux Nord-Américains.
Est-ce que les contracteurs sont fautifs?
La montée de la sensibilisation aux questions de santé signifie que plus de propriétaires recherchent des experts en bâtiment pour obtenir de l’aide et aussi pour les blâmer. Les matériaux de construction de qualité inférieure, une installation inadéquate et les problèmes de conformité peuvent conduire à des rappels sur site non prévus au budget et des coûts en temps et en argent. Un important entrepreneur en CVCA a calculé que le coût moyen d’un rappel s’élevait à environ 3 000 $ par incident. Ce coût peut augmenter exponentiellement si le propriétaire décide de poursuivre. Un groupe de résidents de la Californie a reçu 1,3 million de dollars pour des réclamations contre les constructeurs et les contracteurs dont le mauvais travail a entraîné des fuites et l’entrée de moisissures dans leur maison. Le jeu du blâme peut même influencer les ventes ultérieures si un client insatisfait décide d’en parler en mal sur les médias sociaux. Une étude a démontré que 95 % des clients partageaient une mauvaise expérience avec d’autres et que 45 % prenaient le temps de laisser des commentaires négatifs en ligne.
Hausser les normes et la tranquillité d’esprit
Les professionnels en bâtiment avertis intègrent déjà la maison saine dans leur stratégie et s’assurent que c’est une priorité dès le début de chaque projet. L’établissement de partenariat avec des distributeurs et manufacturiers reconnus, engagés dans la création d’environnements sains aidera à assurer la qualité des produits et la conformité aux normes tout en inspirant la confiance des clients. Une étude d’Eco Pulse montre que 74 % des consommateurs disent que la réputation environnementale des entreprises a un impact sur leur prise de décision.
Les experts recommandent que les professionnels du bâtiment prennent le temps de vraiment comprendre jusqu’à quel point le fonctionnement d’une maison ressemble à celui d’un système et fassent leurs devoirs pour trouver des produits et des solutions qui s’adaptent le mieux possible aux besoins de chaque projet. Les constructeurs doivent se demander : qu’elle est la meilleure stratégie pour cette maison en construction, pour ma clientèle, ainsi que pour la zone climatique en cause?
L’aire de cuisson est un endroit qu’il faut repenser : ce n’est pas parce qu’un client installe une hotte de haute capacité que cela signifie qu’elle sera efficace. La plus récente tendance de choisir une hotte selon son efficacité de captage a pour effet de diminuer l’importance de la quantité de l’air sortant. Après tout, le but est de retirer les contaminants, non pas l’air climatisé. Plus l’air climatisé sort, plus il doit rentrer, être chauffé, refroidi, humidifié, déshumidifié, filtré, etc., ce qui consomme de l’énergie. L’industrie met au point de nouvelles normes qui reflètent mieux la capacité de ces produits à éliminer les contaminants.
La salle de bain est également prête à subir des améliorations au niveau de la performance. Il y a beaucoup de choses qui pourraient mal tourner dans un système de ventilation et ainsi empêcher le polluant d’être envoyé à l’endroit désiré. D’abord, il y a le ventilateur. Ce n’est pas parce que l’emballage indique qu’il peut faire telle chose qu’il le fera vraiment – les contracteurs doivent s’assurer qu’après son installation, il pourra déplacer l’air de la manière désirée. Les résultats des tests indiqués sur l’emballage ne sont pas toujours précis et peuvent ne pas tenir compte des variables pouvant découler d’un travail de conduit complexe ou de la résistance de fin de course.
Après avoir constaté les problèmes engendrés par des installations défectueuses, Panasonic reconnaît qu’il faut des normes plus rigoureuses. Alors que l’industrie classe les ventilateurs d’évacuation à une pression statique présumée de 0,1 po et 0,25 po de colonne d’eau, nos recherchent ont démontré que ces valeurs doivent être accrues pour mieux représenter la réalité (0,375 po de colonne d’eau), et nous commençons à certifier le rendement des ventilateurs en conséquence. Les constructeurs qui désirent assurer la conformité aux codes de construction et satisfaire aux exigences de débit d’air, devraient insister pour obtenir des produits à haut rendement conformes à ces normes. De meilleures connaissances et assurances ne peuvent qu’aider à assurer des maisons plus saines.